06/08/2009

Bunalim / Bunalim




Il est 7h du matin, c'est un vendredi gris comme l'hiver, je sors d'un pas hésitant de l'antre d'un ami, des vapeurs d'alcool m'encombrent encore les synapses et j'ai le cervelet qui cogne contre les parois.

Qu'il est prétentieux de croire que 4h de sommeil et 2 litres de bières belges suffisent à la fraîcheur d'un futur trentenaire. Un café expédié plus tard, je navigue, l'œil hagard dans l'éclectisme de mon Ipod, à la recherche d'un doliprane sonore.

J'avais encodé il y a peu ce disque de Bunalim, allez zou ça fera l'affaire!!!

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Bunalim est sûrement un des plus grands groupes psychédéliques turcs avec Mogollar et l'inénarrable Erkin Koray, mais c'est surtout le moins connu et le plus obscur.

Ce groupe précurseur a été créé en 1969 par une belle bande de « freaks brothers, » la légende raconte qu'ils se baladaient nus dans Istikal (des photos existent me souffle-t-on à l'oreille). Certains se prennent une méchante gueule de bois pour écrire une chronique, d'autres m'ont l'air beaucoup plus sensible aux charmes de l'acide lysergique cher au docteur Hoffman,

Quand les années 70 débordaient trop souvent d'une débauche technique pas (toujours) des plus heureuses, Bunalim eux avaient une classe étonnante. Avec simplement trois accords, un son brut et une batterie binaire, ils inventaient le rock turc.

Sur le morceau « Hele hele gel », le bassiste a un groove exceptionnel qui vaut tous les baumes du tigre. Après son massage je commençais peu à peu à retrouver certaines de mes capacités neuronales. Peut-être encore influencé par le concert destroy vu la veille et par le cortège houblonneux qui a suivi, mais « Yeter Artik Kadin » sonne proto-punk (crête et pattes d’eph’, pourquoi pas !).

L’histoire ne dit pas s’ils ont posé une oreille sur le blues psyché du Blue Cheer, toutefois ils partagent avec eux une certaine approche stylistique : primitive, lancinante et sauvage.

Bande son du moment, ce disque m'évoque des tas de choses, vous savez l'alcool fait ressurgir des tas de souvenirs, bons ou mauvais, importants ou futiles, alors pour ce matin je me laisse aller à la nostalgie. Ouverture des conduits lacrymaux sur « Bunalim » ou « Ayrilik Olmasaydi », c’est indépendant de ma volonté, je suis faible vous savez ! Et puis les accords de la musique turque ont ce cachet mélancolique qu’ils le veulent ou non…

Groupe mythique, indépendant et atypique, le cas Bunalim est remarquable. L’embryon du rock turc mérite qu’on arrête la courbe du temps quelques instants pour le découvrir. A bon entendeur.






2 commentaires:

anelor a dit…

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